La loi du marché - ARTE Thierry Taugourdeau, la cinquantaine, enchaîne les formations sans avenir et les rendez-vous à Pôle Emploi depuis qu'il a été licencié, comme beaucoup de ses collègues, par une société qui faisait pourtant des bénéfices. Entre les traites de l'achat de la maison familiale et les frais de scolarité élevés de leur fils handicapé, Thierry et son épouse ne s'en sortent plus financièrement. Pris à la gorge, Thierry accepte un poste de vigile dans un supermarché. Il se retrouve contraint de surveiller les clients, de les traquer. Cet emploi le confronte quotidiennement à des situations difficiles, qu'il a de plus en plus de mal à supporter et à accepter...
| Genre : Celle du plus fort. Au début, il proteste encore. Il est au plus bas, mais il râle. Toujours en lutte. Contre l'agent de Pôle emploi qui lui propose un stage qu'il devine inutile. Contre le sombre crétin qui veut lui acheter son mobile home à bas prix. Les mots s'agitent, se bousculent : Vincent Lindon (prix d'interprétation à Cannes et césar du meilleur acteur)semble les extirper de sa gorge, avec des hésitations, de brusques envolées et des pauses, comme si Thierry, son personnage, butait sur eux. Comme s'ils étaient devenus inutiles pour les cœurs simples, dans un monde où ils sont foutus, déjà. Jadis, on parlait de fatalité. Aujourd'hui, on évoque la loi du marché... Et puis voilà que Thierry est engagé comme agent de sécurité dans une galerie marchande. Surveiller, ce n'est pas son truc. Mais il s'applique, tant bien que mal, à faire ce qu'on attend de lui. Jusqu'au jour où il se tait... Toute l'humanité, toute la tendresse du film passent alors par le regard de Lindon. Stéphane Brizé est un cinéaste qui colle à ses personnages. Sa sensibilité lui permet des scènes étonnantes : cet affrontement effrayant entre une employée et son patron où on la voit se défaire sous nos yeux.La Loi du marché est un film sur ces humiliés et ces offensés. Sur un système qui les pousse à s'humilier, qui s'autorise à les offenser. C'est un film de combat. Une tragédie ordinaire.
Plus de 500 000 suppressions d'emplois en cours ou envisagées ET SI TOUTES LES VICTIMES DÉJÀ PROGRAMMÉES DES LICENCIEMENTS SE RETROUVAIENT LE 18 NOVEMBRE POUR LA MARCHE SUR L'ÉLYSÉE ET CAMPAIENT SUR LES JARDINS PUISQUE CE SERAIENT DES "VACANCIERS"
Liste non exhaustive de "plans sociaux", fermetures, liquidations, licenciements et suppressions de postes en cours, projetés ou dans l'air, à partir de 2016 et jusqu'en 2018. Au total plus de 500 000 suppressions d'emplois annoncés ou en prévision depuis 2016, courant 2017 et prévues pour 2018 (les chiffres et les estimations citées sont données soit par la presse soit par les organisations syndicales). Et bien sûr, tout cela indépendamment des projets de suppressions de postes de 120 000 fonctionnaires par Macron en 5 ans... 1. Contrats aidés, 150 000 en 2017, 110 00 en 2018 2. Périscolaire 20 à 30 000